Discussions entre adultes, gérer les interruptions des enfants

Discussions entre adultes, gérer les interruptions des enfants

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Discussions entre adultes, gérer les interruptions des enfants… tout un programme n’est-ce pas ?

Cela vous arrive-t-il d’être tranquillement en train de parler avec un(e) ami(e) et d’avoir votre enfant qui vous tire la jupe ou le pantalon en disant fortement et comme un disque raillé “Maman, maman, maman, MAMAN !!!” ?

Voilà une courte vidéo pour vous présenter des suggestions et des pistes de réflexion afin que la situation soit la plus sereine possible… ENJOY !

 

Le besoin d’attention d’un enfant est impérieux, constant et selon son âge, il lui est aussi important de montrer une sauterelle sur l’herbe que de prévenir qu’un inconnu fouille son sac.

L’enfant est dans l’instant présent et il lui suffit de quelques minutes à devoir patienter pour ne plus se souvenir de ce qu’il voulait partager avec vous ce qui est bien dommage et ce qui peut le mettre dans un état émotionnel fort. Ou cela lui demandera beaucoup d’énergie, de concentration et de tension l’empêchant de profiter justement de l’instant présent et peut être source de réaction émotionnelle forte également.

Il est certes possible pour l’enfant de prioriser ses demandes, néanmoins, il est souvent plus aisé à nous adulte de prendre quelques secondes, de porter notre attention vers notre enfant puis de reprendre notre discussion.

 

Je vous invite à discuter de tout cela avec votre enfant lors d’un moment de calme et où vous êtes disponible.

Lui dire que vous comprenez son besoin d’attention et qu’en même temps, vous avez également besoin de pouvoir parler sans être interrompue constamment.

Vous pouvez convenir d’un code comme par exemple, si la situation nécessite votre attention urgente, un mot comme “drapeau rouge” ou inviter votre enfant à vous appeler par votre prénom ce qui aura le mérite d’attirer plus fortement votre attention.

Une autre piste, tout en douceur, c’est de proposer à votre enfant de glisser sa main dans la vôtre et ainsi attirer votre attention sur un plan non verbal, par le toucher. Non seulement votre attention est attirée sans interrompre la conversation et, en plus, le toucher, le contact a l’avantage d’apaiser.

Et pour l’adulte en face ?
Un adulte qui n’a pas reçu d’attention dans son enfance peut se sentir blessé ou “en compétition” avec l’enfant qui vous réclame et cela peut lui être douloureux voir insupportable.
Il est possible de lui dire “J’ai à cœur de porter toute mon attention à ce que nous sommes en train d’échanger et là, présentement, il m’est difficile de le faire en entendant mon enfant me réclamer… je te demande juste quelques instants pour répondre aux besoins de mon enfant et je reviens vers toi”.

 

Et vous, qu’allez-vous mettre en place ? Quelles sont les astuces qui vous ont aidé dans ces situations ?

Cet article a 3 commentaires

  1. Duffez Marie

    Intéressant ! je me sens tellement concernée ! mais doit-on toujours donner la priorité à l’enfant ? peut-on leur apprendre selon l’âge à essayer d’attendre ? je m’explique, dans une vie familiale, on ne peut pas donner la priorité à l’enfant tout le temps, tout simplement parcqu’on peut être occuper par une autre enfant de la famille ou aux tâches ménagéres ou autre…comment éviter ses frustrations, tout en se rendant disponible le pluspossible pour son enfant ? A quel âge peut-on leur apprendre à attendre ? Merci !

    1. Paola Perez

      Bonjour Marie

      Votre questionnement est tout à fait légitime et il est délicat d’y apporter une réponse tranchée…

      La patience pour l’enfant dans ces moments là est un apprentissage et selon l’âge de l’enfant, il lui est plus ou moins aisé d’attendre…
      En toute franchise, je peux dire qu’il m’est moi-même, adulte, très frustrant d’attendre mon temps de parole soit parce que j’oublie ce que j’avais à dire, soit que cela n’ait plus de sens une fois mon tour de parole arrivé ou simplement que ma retenue et l’énergie déployée à garder en tête ce que je veux dire m’empêchent totalement d’écouter la conversation ou être présente à ce qui se passe…

      Il est souvent beaucoup plus économique en terme de temps, d’énergie et de sérénité de répondre à l’enfant… cela dure la plus part du temps 2 secondes et l’enfant repart dans son activité.

      L’idée n’est pas de vivre en donnant la priorité absolue à l’enfant… être au centre du monde n’est pas un cadeau à leur offrir.
      C’est plutôt, en fonction de votre enfant, de là où il en est, de patiemment, avec bienveillance, lui montrer la voie pour des interactions ajustées avec son environnement.

      C’est pour cela que j’invite les parents à discuter de cela avec leur enfant lors d’un moment de disponibilité commune afin que vous puissiez reconnaître ses besoins et que vous puissiez exprimer les vôtres.
      Et petit à petit que chacun trouve sa place

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